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Les fortes chaleurs de septembre étaient inédites

La France a traversé un épisode de chaleur tardif exceptionnel par son intensité et sa durée.

Un épisode exceptionnel de fortes chaleurs a touché la France du 3 au 11 septembre 2023. Pour Météo-France, « sa durée et son intensité si tard dans la saison sont remarquables à l’échelle du pays ».

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Avec un indicateur thermique national de 25,1°C en France, la journée du 4 septembre 2023 est « la journée la plus chaude jamais observée en septembre », annonce Météo-France. Mardi 5 septembre, l’indicateur est monté à 25°C. L’indicateur thermique national est la moyenne quotidienne de la température moyenne de l’air relevée dans 30 stations météorologiques représentatives du territoire.

Dépassant le seuil de « très forte chaleur » fixé à 35°C, Paris a connu une période de chaleur inédite, avec neuf jours consécutifs à plus de 30°C, entre le 2 et le 10 septembre. Ce seuil, qui n’est atteint en moyenne qu’une année sur trois, a été franchi le vendredi 8 septembre (35,1°C) et le samedi 9, où 35,5°C ont été relevés « au plus chaud de la journée ».

Encore des records battus

Pour Météo-France, « ce seuil est symptomatique de l’impact du réchauffement climatique additionné à l’effet d’îlot de chaleur urbain que subit la capitale ».

Lors de cet épisode, plusieurs records de températures maximales jamais observées en septembre ont été relevés sur le territoire, tels que : 37°C à Poitiers (4 septembre), 35,1°C à Rennes (9 septembre), 34,3°C à Rouen (10 septembre).

Par ailleurs, Météo-France ajoute qu’une « vigilance météorologie canicule orange a été déclenchée pour la première fois au cours de septembre en France ». Elle a concerné 14 départements du Centre et du Bassin parisien.

Du côté des températures minimales observées en septembre, des records ont également été battus lors de cet épisode : 24,2°C à Toulouse (4 septembre), 21,4°C à Limoges (4 septembre), 20,9°C à Aurillac (5 septembre).

L’épisode de chaleur tardif traversé par la France est exceptionnel par son intensité et sa durée. En effet, le prévisionniste précise que le territoire « connaît régulièrement des pics de chaleur en septembre comme très récemment du 4 au 6 et du 12 au 14 septembre 2022, et du 13 au 16 septembre 2020. Les épisodes historiques ou récents étaient toutefois généralement de courte durée ».

Comment expliquer cet épisode ?

« Une situation dite de blocage atmosphérique s’est mise en place le premier week-end de septembre » explique Météo-France. Du fait de la configuration, un air extrêmement chaud est remonté et « est resté bloqué sur le pays dans un dôme de chaleur jusqu’au 11 septembre ».

Concernant le lien avec le changement climatique, « les épisodes de chaleur seront plus fréquents et plus intenses » sous son effet, mais également « plus précoces et plus tardifs ».

« Le réchauffement climatique joue un rôle amplificateur et favorise une extension des vagues de chaleur au-delà de la saison estivale. Le caractère tardif de cet épisode est une illustration concrète de cette extension de la saison des vagues de chaleur ». Selon l’organisme de prévisions, « la fréquence des vagues de chaleur devrait doubler d’ici à 2050 ».

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